Arthrose : Qu’est-ce que c’est ? Symptômes, traitements et prévention

Contrairement à une idée reçue, l’arthrose ne touche pas uniquement les personnes âgées. Des adultes actifs et même des sportifs jeunes peuvent en être atteints, sans antécédent familial évident.
La douleur articulaire n’est pas constante et peut évoluer par poussées, avec des phases d’accalmie parfois trompeuses. Certains patients présentent des signes radiologiques sans ressentir de gêne, tandis que d’autres souffrent intensément sans preuve visible à l’imagerie. Les options de prise en charge ont considérablement évolué ces dernières années, dépassant largement le simple repos ou la prise d’antalgiques.
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Plan de l'article
Arthrose : une maladie articulaire fréquente mais souvent méconnue
L’arthrose s’impose en tête des maladies articulaires dans le monde, loin d’être réservée aux seniors comme on le pense souvent. Les chiffres de l’OMS sont sans appel : plus de 70 millions de personnes en Europe vivent au quotidien avec cette affection. Elle figure désormais parmi les pathologies chroniques qui minent l’autonomie, selon le Global Burden of Disease Study.
Tout commence par un processus silencieux : la dégradation du cartilage articulaire. Sous la pression des mouvements répétés, du temps qui passe ou de facteurs internes, ce tissu amortisseur s’érode. L’articulation devient alors douloureuse, raide, et déclenche une cascade de réactions inflammatoires locales. Contrairement à l’idée reçue, l’arthrose ne fait pas de distinction : jeunes adultes, personnes actives, sportifs, tout le monde peut être concerné.
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Quatre localisations concentrent l’essentiel des cas, comme le montre la liste suivante :
- le genou (gonarthrose),
- la hanche (coxarthrose),
- la main,
- la colonne vertébrale.
Genoux et hanches cumulent les formes les plus sévères, responsables d’une perte d’autonomie progressive. La main et la colonne vertébrale, souvent sous-estimées lors du diagnostic, occasionnent pourtant des difficultés concrètes et des douleurs qui s’installent.
Le risque augmente avec le vieillissement, mais le mode de vie, le poids et la génétique jouent chacun leur partition. L’arthrose s’impose donc comme un défi collectif, au carrefour de la rhumatologie, de la prévention et de la rééducation.
Quels sont les symptômes et comment reconnaître l’arthrose au quotidien ?
La douleur articulaire s’invite en premier. Souvent, elle se manifeste lors des mouvements ou à l’effort, puis se fait discrète au repos. Elle gêne la marche, le port de charges, parfois la simple préhension. Un genou qui fait mal après quelques pas, une hanche qui proteste au lever, des doigts raides au réveil : ces signes ne trompent pas.
Avec le temps, la raideur articulaire s’installe. Elle se ressent surtout le matin ou après un moment d’immobilité, mais reste en général brève (moins de 30 minutes), un détail qui distingue l’arthrose des maladies inflammatoires chroniques où la raideur s’étend sur la durée.
Petit à petit, la mobilité diminue. Un genou ne plie plus complètement, enfiler une chaussette devient laborieux avec une hanche en souffrance. Parfois, des gonflements apparaissent à cause de réactions de l’os ou de la membrane synoviale. Les ostéophytes, ces excroissances discrètes au départ, déforment peu à peu les doigts.
Le diagnostic s’appuie sur un examen clinique précis, souvent suivi d’une imagerie médicale (radiographie, IRM, échographie). L’arthrose évolue par à-coups : des périodes de crise douloureuse alternent avec des phases plus calmes. D’où l’intérêt d’une surveillance régulière, même quand la douleur s’apaise.
Comprendre les causes et les facteurs de risque pour mieux agir
Les racines de l’arthrose plongent dans une mécanique complexe, où l’usure du temps côtoie les contraintes articulaires et des processus biologiques discrets. L’âge reste le premier facteur en cause : au fil des ans, le cartilage s’use, les capacités de réparation s’amenuisent. Mais la maladie ne se limite pas aux seniors : l’exposition à certains risques modifie la donne.
Voici les principaux éléments qui augmentent la probabilité de développer une arthrose :
- Surpoids et obésité exercent une pression accrue sur les genoux et les hanches, accélérant l’usure du cartilage.
- Les facteurs héréditaires interviennent, surtout si la famille compte des cas d’arthrose précoce ou sévère.
- Traumatismes articulaires, fractures, entorses ou opérations modifient durablement la mécanique des articulations.
- Les maladies métaboliques (comme le diabète ou l’hypertension) et certains déséquilibres hormonaux favorisent le processus dégénératif.
- Une pratique sportive excessive ou mal adaptée, notamment dans les disciplines à impacts, peut précipiter l’apparition de l’arthrose.
La répartition hommes-femmes n’est pas uniforme. Après la ménopause, les femmes voient leur risque grimper, probablement en lien avec des bouleversements hormonaux. À cela s’ajoutent des anomalies anatomiques (comme la dysplasie de hanche) ou d’autres maladies articulaires (goutte, chondrocalcinose), qui pèsent aussi dans la balance.
En pratique, les médecins distinguent trois grands types de facteurs : mécaniques, métaboliques et génétiques. Chacun influence à sa manière la vulnérabilité de l’individu face à ce fléau articulaire. Prendre en compte l’ensemble de ces paramètres permet d’anticiper le risque d’arthrose et d’adapter les mesures de prévention, à l’échelle de la personne comme de la collectivité.
Des solutions concrètes pour soulager, traiter et prévenir l’arthrose
La prise en charge de l’arthrose s’articule autour de deux axes complémentaires : mesures non médicamenteuses et traitements médicamenteux. L’objectif ? Apaiser la douleur et maintenir la mobilité. La physiothérapie occupe une place centrale : exercices adaptés pour renforcer les muscles autour de l’articulation, conserver l’amplitude articulaire, ralentir l’évolution de la maladie. Même une perte de poids légère peut soulager notablement genoux et hanches.
Les médicaments interviennent selon la gravité des symptômes. Le paracétamol est souvent proposé en première intention, puis, en cas de crise, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) prennent le relais. Certaines situations justifient des infiltrations de corticoïdes ou d’acide hyaluronique. Les compléments alimentaires (glucosamine, chondroïtine, curcuma, harpagophytum) restent discutés, mais certains patients notent une amélioration, même modérée.
Quand l’arthrose devient trop handicapante, la chirurgie prothétique (pose d’une prothèse de hanche ou de genou) redonne de l’espoir et une autonomie précieuse. Les progrès se poursuivent du côté de la thérapie cellulaire et de la régénération tissulaire (mosaïcplastie, microfracture), à ce jour encore en phase d’expérimentation. D’autres molécules, ciblant l’inflammation ou la réparation du cartilage (lorecivivint, sprifermine), nourrissent les attentes sans transformer encore la pratique quotidienne.
Pour limiter les risques, adoptez une hygiène de vie cohérente : alimentation variée, lutte contre l’inactivité, pratique d’une activité physique adaptée. Adapter son poste de travail pour limiter les gestes répétitifs ou contraignants contribue également à protéger les articulations. S’entourer d’une équipe de professionnels (rhumatologue, kinésithérapeute, diététicien, parfois chirurgien orthopédiste) maximise les chances de conserver mobilité et autonomie, tout en retardant le recours à la chirurgie.
L’arthrose ne choisit pas ses cibles et ne se limite pas à la vieillesse. Mieux la comprendre, c’est offrir à chacun la possibilité de garder ses mouvements, sa liberté, et cette précieuse capacité à vivre pleinement chaque jour.
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