Thérapeute de plein air : définition, rôle et bienfaits en santé

Certains professionnels de la santé mentale exercent exclusivement en extérieur, loin des murs traditionnels du cabinet. Ce choix, encore marginal en France, s’appuie sur des études démontrant des effets mesurables sur la gestion du stress, de l’anxiété et de la dépression.
En pratique, ce métier se structure autour d’une méthodologie encadrée, avec des résultats évalués selon des critères cliniques reconnus. Les séances en environnement naturel, encadrées par un thérapeute formé, répondent à une demande croissante, notamment auprès des publics en quête d’alternatives aux approches conventionnelles.
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Plan de l'article
qu’est-ce qu’un thérapeute de plein air ? comprendre l’écothérapie et ses origines
Longtemps restée discrète, la thérapie de plein air s’impose peu à peu comme une discipline à part entière dans le domaine de la santé mentale. Le thérapeute de plein air intervient en dehors des cadres traditionnels, instaurant la nature non seulement comme décor mais comme partenaire du soin. Ici, chaque séance vise à activer les atouts de l’environnement pour soutenir le cheminement du patient vers un mieux-être tangible.
Les origines de l’écothérapie remontent à la mouvance de l’environmental psychology née aux États-Unis dans les années 1970. À l’université du Michigan, des chercheurs comme Stephen Kaplan démontrent que la nature répare l’attention et allège la charge mentale. Au Japon, le shinrin yoku, ou « bain de forêt », est reconnu par les autorités sanitaires dès les années 1980, avant de gagner New York, Lausanne ou Paris.
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Le travail du thérapeute ne s’arrête pas à la marche en forêt. Il bâtit de véritables programmes de thérapie : immersion sensorielle, ateliers collectifs ou suivis individuels, exercices de pleine conscience inspirés du shinrin yoku. Son approche mêle sciences du comportement et sagesses anciennes. En France et ailleurs en Europe, cette dynamique prend de l’ampleur, portée par une aspiration à des soins plus ancrés dans l’environnement naturel.
Pour illustrer la diversité des pratiques et des bénéficiaires, voici quelques exemples courants :
- Approches variées : marche attentive, méditation en forêt, ateliers créatifs qui reconnectent au vivant.
- Cadres multiples : parcs urbains, forêts en périphérie, jardins aménagés pour la thérapie.
- Publics accueillis : adultes, enfants, personnes confrontées au stress ou en situation d’épuisement professionnel.
Au Canada, en Corée du Sud ou à Tokyo, ces méthodes sont étudiées et documentées. Les résultats sont sans ambiguïté : la nature devient un allié actif, capable d’agir directement sur l’équilibre psychique et émotionnel.
se reconnecter à la nature : pourquoi notre bien-être en dépend
Depuis plus de vingt ans, la recherche s’accumule : la nature régule nos paramètres physiologiques et psychologiques. Les travaux de van den Bosch et van den Berg, régulièrement cités dans les publications de référence, établissent l’influence majeure d’une exposition régulière aux espaces verts et espaces bleus sur la santé mentale et la santé physique. Se balader en forêt, longer une rivière ou traverser un parc urbain, ce n’est pas qu’une distraction. Les effets se lisent dans la baisse du stress, l’amélioration de l’humeur et la modulation de la fonction cardiovasculaire.
Au Québec, à l’université de Chicoutimi, des études pointent l’impact du temps passé en environnement naturel : le système nerveux autonome s’apaise, la fréquence cardiaque ralentit, le taux de cortisol chute. Ce relâchement favorise la récupération mentale, la concentration et la créativité.
Le bien-être dépend aussi de la variété des milieux explorés. Les espaces verts offrent un refuge où se ressourcer, tandis que les espaces bleus, lacs, rivières, littoraux, amplifient l’apaisement. Des recherches nord-américaines et européennes montrent : habiter près d’un parc ou d’un point d’eau améliore la qualité de vie, avec des répercussions concrètes sur la santé.
Voici quelques bénéfices observés par les chercheurs :
- Réduction de l’anxiété et des manifestations dépressives
- Meilleure qualité de sommeil
- Stabilisation de la tension artérielle
Autrefois simple intuition, le lien entre nature et santé bénéficie aujourd’hui d’un socle scientifique robuste.
les bienfaits concrets de l’écothérapie sur la santé mentale et physique
Chaque année, la littérature scientifique apporte son lot de données sur les effets positifs de l’écothérapie. Selon les méta-analyses, l’accès régulier à un environnement naturel contribue à réguler le stress et soutient le bon fonctionnement du système immunitaire. L’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien, chef d’orchestre de la réponse au stress, se trouve rééquilibré : baisse du cortisol dans le sang, diminution de la tension artérielle, ralentissement du rythme cardiaque.
Les pratiques d’écothérapie, notamment le shinrin yoku, validées en France et en Europe, influent sur la santé mentale : anxiété, ruminations, troubles du sommeil diminuent chez les participants. On observe aussi des bénéfices physiques : augmentation de la variabilité du rythme cardiaque, stimulation des cellules NK (natural killer) qui défendent l’organisme, et hausse de l’activité physique spontanée.
Pour mieux cerner l’ampleur des effets recensés, prenons quelques constats issus des études récentes :
- Atténuation des symptômes anxieux et dépressifs
- Développement de la concentration et des capacités cognitives
- Action anti-inflammatoire vérifiable par la chute de certains marqueurs biologiques
Les arbres jouent leur partition à travers l’émission de composés organiques volatils : les phytoncides, inhalés lors d’activités extérieures, moduleraient l’inflammation et renforceraient le sentiment de bien-être. Les études systématiques reconnaissent désormais l’écothérapie comme une alliée de poids dans la prévention des maladies chroniques et l’accompagnement des troubles psychiques.
des exemples simples pour intégrer l’écothérapie dans son quotidien
S’ouvrir à la nature n’exige ni exploits ni bouleversements. Les pratiques d’écothérapie se glissent dans la vie urbaine comme dans les campagnes. À Strasbourg, Jordy Stefan, praticien en écothérapie, parie sur la constance : une marche hebdomadaire dans un espace vert active déjà les mécanismes du bien-être mental. Vingt minutes dans un parc de quartier peuvent suffire pour enclencher un cercle vertueux.
Les activités de plein air se déclinent à l’infini selon les goûts et le temps disponible : respirer profondément à l’ombre des arbres, observer la transformation des saisons, écouter le chant du vent ou le ruissellement d’une source. Marcher pieds nus sur l’herbe, contempler un espace bleu, partager un repas dehors, chaque expérience, même brève, compte. Les enquêtes françaises le confirment : s’exposer à un environnement naturel, même ponctuellement, réduit le stress et améliore plusieurs indicateurs physiologiques.
Voici quelques pistes pour ancrer l’écothérapie dans le quotidien :
- Planifier chaque semaine un moment dans un espace vert facilement accessible
- Inclure le contact avec la nature dans les habitudes familiales
- Découvrir la thérapie aventure lors d’une sortie encadrée, pour expérimenter d’autres approches
La ville n’est pas un obstacle : jardins partagés, promenades le long des berges, pauses sous la lumière du jour sont autant d’occasions d’activer les bienfaits de l’écothérapie. Ces pratiques accessibles forment la trame d’une santé physique et mentale plus solide, au fil des jours et des saisons.
Au final, renouer avec la nature ne relève ni du luxe ni de la mode : c’est un choix qui recompose notre équilibre. Et si la prochaine séance de thérapie débutait simplement par une marche sous les arbres ou le long d’un ruisseau ?
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